Artistes en colère : le SYNAPROCS réclame justice et démocratie à la SODAV
Le Syndicat national des professionnels de la culture du Sénégal (SYNAPROCS) a récemment fait entendre sa voix dans un contexte marqué par des tensions croissantes au sein de la Société sénégalaise du droit d’auteur
et des droits voisins (SODAV). À travers une déclaration publique, les artistes affiliés au SYNAPROCS ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de dysfonctionnements structurels et de manque de transparence au sein de la structure chargée de protéger leurs droits.
Le SYNAPROCS dénonce une gestion qu’il juge peu démocratique et éloignée des intérêts des créateurs. Parmi les doléances majeures, figurent :
1. **Le manque de transparence dans la répartition des droits d’auteur** : Les artistes regrettent une absence de clarté dans les critères de distribution des redevances, ce qui nourrit des soupçons de favoritisme et d’iniquité.
2. **Une gouvernance jugée opaque** : Le syndicat fustige l’absence d’implication des artistes dans les prises de décision stratégiques, estimant que leurs voix sont systématiquement ignorées.
3. **L’inefficacité des structures de contrôle** : Les mécanismes de régulation et d’audit internes semblent insuffisants pour garantir une gestion saine et équitable des ressources.
Face à cette situation, le SYNAPROCS appelle à :
– Une réforme structurelle** de la SODAV pour instaurer une gouvernance inclusive et transparente.
-Un audit indépendant** des comptes et des mécanismes de répartition des droits d’auteur.
– **L’organisation d’élections démocratiques** pour renouveler les instances dirigeantes et rétablir la confiance des artistes.
### **Une mobilisation croissante**
Le mouvement de protestation s’intensifie, avec des artistes issus de divers horizons unissant leurs voix pour exiger un changement immédiat. Des figures emblématiques de la musique, du théâtre, et des arts visuels se mobilisent, illustrant l’ampleur du mécontentement.
Le SYNAPROCS en appelle également aux autorités compétentes pour jouer un rôle actif dans la résolution de cette crise. « La culture est le miroir de notre société. Si nous, artistes, sommes réduits au silence, c’est la voix de tout un peuple qui s’éteint », a déclaré un représentant du syndicat lors d’une conférence de presse.
Au-delà des revendications sectorielles, cette crise à la SODAV pose la question de la valorisation des industries culturelles et créatives au Sénégal. La culture, souvent présentée comme un levier clé du développement, mérite une gestion à la hauteur de ses ambitions.
Alors que le bras de fer se poursuit, les artistes et le SYNAPROCS espèrent que leurs revendications seront entendues pour garantir une justice et une démocratie véritables au sein de la SODAV.
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