La Cour Suprême du Sénégal, dans une décision rendue ce 22 décembre, a confirmé la condamnation de Barthélémy Dias, plongeant ainsi sa carrière politique dans une zone de turbulences.
Cette résolution judiciaire, loin de n’être qu’un épisode judiciaire, soulève des questions profondes sur l’avenir politique du député et met en lumière des enjeux de justice et de moralité publique.
Barthélémy Dias fait face à une condamnation définitive à deux ans de prison, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 25 millions FCFA à verser à la famille de feu Ndiaga Diouf. Cette sentence fait suite à une longue procédure judiciaire, dont le dernier rebondissement a été le rejet de son pourvoi par la Cour Suprême.
La décision de la Cour Suprême n’est pas sans conséquences sur le statut de député de Barthélémy Dias, indique Senego. En effet, les articles 61 alinéa 7 de la Constitution sénégalaise et 51 alinéa 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoient la radiation d’un député en cas de condamnation pénale définitive. Cependant, cette radiation n’est pas automatique; elle doit être requise par le Ministre de la Justice. Cela place la balle dans le camp de Maître Aissata Tall Sall, actuelle ministre de la Justice, qui, dans une tournure ironique du destin, était l’avocate de Dias lors des faits.
La situation présente un cas complexe de potentiel conflit d’intérêts.
En tant qu’avocate, Maître Aissata Tall Sall avait plaidé pour la relaxe de Dias, affirmant vigoureusement son innocence. Aujourd’hui, en sa qualité de ministre de la Justice, elle se trouve dans une position délicate, devant décider de l’avenir politique de son ancien client. Si elle requiert sa radiation, cela pourrait apparaître comme une contradiction flagrante avec sa position antérieure. À l’inverse, si elle décide de ne pas agir, des critiques pourraient émerger, suggérant un favoritisme basé sur leur ancienne relation professionnelle.
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