METROACTU ACTUALITÉ AU SÉNÉGAL AUJOURD'HUI » Blog » Matam : L’Uden et le Coneems dépeignent un tableau sombre des enseignements-apprentissages

Matam : L’Uden et le Coneems dépeignent un tableau sombre des enseignements-apprentissages

Crise de l’éducation dans la 11e région : L’Uden et la Coneems tirent la sonnette d’alarmeLors de la remise de leur cahier de doléances, ce jeudi, à l’occasion de la fête internationale du Travail, les enseignants affiliés à l’Union démocratique des enseignants (Uden) et à la Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système (Coneems) ont dressé un constat accablant de l’état de l’éducation dans la 11e région.
Nombre de Lectures 1075
Face au gouverneur adjoint chargé du développement, représentant l’autorité régionale, Mademba Guèye et Oumar Diaw ont exprimé les préoccupations majeures du corps enseignant, touchant à la formation, à la carrière professionnelle et au statut social.   Le diagnostic présenté est alarmant. Pour les syndicalistes, le système éducatif est miné par « des programmes inadaptés, éloignés des objectifs d’un Sénégal émergent, des infrastructures incomplètes et non conformes, et un personnel enseignant mal formé, démotivé et écrasé par les lourdeurs administratives ». Ils appellent à une refonte profonde du modèle de formation, en insistant sur la nécessité de revaloriser la formation initiale des élèves-maîtres. Ils proposent d’étendre la durée de formation des instituteurs de neuf mois à deux ans, tout en réformant l’examen du CAP. Autre proposition : revoir les programmes scolaires, tant en volume qu’en contenu, afin de les adapter aux réalités socioculturelles du pays et d’orienter les élèves dès l’élémentaire vers des filières spécialisées. L’Uden et la Coneems réclament également la mise en place d’un plan national de formation continue pour les enseignants. Sur le plan statutaire, ils exigent la suppression définitive des corps dits “décisionnaires” et “contractuels”, ainsi que de “l’engagement décennal”, une mesure qu’ils jugent injuste et contraire au principe d’égalité entre les agents de l’État.   Le déficit en personnel enseignant reste une préoccupation majeure. Les syndicats dénoncent la surcharge de travail due aux classes à double flux et multigrades. Ils rejettent fermement le recrutement spécial d’enseignants initié par l’État, réclamant le retour à des concours classiques garantissant transparence et équité.   Enfin, les syndicats insistent sur la nécessité de garantir un environnement de travail sécurisé. Ils exhortent l’État à appliquer rigoureusement les lois qui protègent les enseignants dans l’exercice de leurs fonctions, afin de mettre fin aux actes de violence dans le milieu scolaire.  

En savoir plus sur METROACTU

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

error: Content is protected !!

En savoir plus sur METROACTU

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture