Nombre de Lectures 442Dakar, 24 avril 2025 – Dans une déclaration cinglante publiée ce jeudi, Ousmane Sonko président de Pastef – Les Patriotes est revenu sur la décision du Conseil Constitutionnel relative à la loi dite « interprétative » sur l’amnistie.
L’homme politique fustige les tentatives de récupération politique opérées par une frange de l’opposition sénégalaise, qu’il qualifie de « résidus », tout en affirmant que la décision constitutionnelle ne constitue en rien un revers pour son camp.
> « Cette décision conforte la démarche et les objectifs poursuivis par la proposition de loi interprétative », a déclaré Ousmane Sonko.
Selon lui, la décision rendue ne remet pas en cause les fondements de la proposition portée par le groupe parlementaire Pastef. Bien au contraire, elle en **valide les principes essentiels**, notamment :
– L’exclusion des crimes graves (assassinat, torture, barbarie…) du champ de l’amnistie.
– Le maintien de l’amnistie pour les faits relatifs à l’exercice de libertés politiques, notamment dans le cadre de manifestations.
Le **Conseil Constitutionnel**, en affirmant dans son **considérant 31** que ces crimes ne pouvaient être couverts par une amnistie en raison de leur **imprescriptibilité et de leur nature inhumaine**, n’a fait que réaffirmer les engagements internationaux du Sénégal, inscrits dans le bloc de constitutionnalité. Pour Sonko, cela ne constitue **pas une censure de la loi**, mais plutôt **une interprétation qui confirme les limites déjà présentes dans le texte initial**.
Très offensif, Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots à l’encontre d’une partie de l’opposition, qu’il accuse de vouloir « assimiler l’exercice d’une liberté politique et civique de manifester à des crimes de sang et de torture ». Il dénonce une volonté malveillante de remettre en cause l’amnistie, dans ce qu’il perçoit comme une tentative cynique de **renvoyer des patriotes en prison**, après les souffrances déjà subies.
Ousmane Sonko rappelle également l’ordonnance de non-lieu rendue par le doyen des juges d’instruction en date du 27 janvier 2025, qui actait l’**extinction de l’action publique** contre lui-même et Bassirou Diomaye Faye, en application de la loi d’amnistie. Ce rappel vise à enfoncer le clou et **fermer la porte à toute tentative de réouverture des poursuites , désormais rendues juridiquement impossibles.
Fidèle à son style incisif, Ousmane Sonko conclut par une **métaphore ironique** :
> « Demain au réveil, au lieu de voir la lune que je leur montre, ils vont disserter sur mon doigt qui la leur désigne. »
Par cette déclaration, le président de Pastef marque une fois de plus sa volonté de **rester maître du récit**, en transformant une décision complexe du Conseil Constitutionnel en **victoire politique et juridique**, tout en déstabilisant ses adversaires politiques.
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