À quelques jours des élections législatives anticipées du 17 novembre, Bougane Guéye Dany, leader du Mouvement Gueum Sa Bopp et membre de la coalition Saam Sa Kaddu, dénonce des tentatives d’intimidation et d’escalade de violence.

Il affirme que plus de quarante agents de sécurité travaillant pour lui et Barthélemy Dias, un autre membre de la coalition, ont été arrêtés tard dans la nuit sur ordre du ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tîne.

Dany souligne également que le leader du Pastef, Ousmane Sonko, aurait encouragé ses partisans à s’en prendre aux membres de Saam Sa Kaddu, appelant même, selon lui, à l’usage de la violence. Selon Dany, ces agissements traduisent une « peur de perdre » le scrutin et cherchent à créer un climat de tension pour justifier une éventuelle annulation des élections, qu’il estime déjà remportées par Saam Sa Kaddu.

« Il est regrettable de voir Sonko utiliser la jeunesse comme boucliers humains et chercher à provoquer des affrontements sanglants », a déclaré Bougane Guéye Dany, qui accuse le Pastef de vouloir semer le chaos à Dakar à l’approche du scrutin. Il déplore l’attaque du siège de la coalition Saam Sa Kaddu et les appels d’Abass Fall, membre de Pastef, invitant leurs militants à s’armer, ce qui intensifie les craintes de violences lors des derniers jours de campagne.

Face à ces tensions, Bougane Guéye Dany en appelle aux forces de défense et de sécurité (FDS) pour qu’elles restent fidèles aux principes républicains et résistent aux ordres qu’il juge illégaux du candidat Sonko et de ses partisans. Il demande aussi à la communauté internationale de veiller au respect des droits constitutionnels de chaque citoyen sénégalais, qu’il soit électeur ou candidat, pour assurer la tenue d’élections transparentes et pacifiques.

Cette prise de position témoigne de l’ambiance tendue et des enjeux élevés entourant les élections législatives, avec des coalitions et des candidats déterminés à faire respecter le processus démocratique dans un climat de plus en plus polarisé.